Occident

Elle l’attend. Rentré chez lui après avoir traîné au « Palace » où aux « Flandres » avec ses « copains », il lui impose le récit de sa soirée en provoquant l’éternelle dispute. Il l’insulte, elle le nargue… ils se tiennent en face l’un de l’autre dans un rituel terriblement drôle mais dont la violence laisse pourtant entrevoir une histoire d’amour qui s’effondre.

Occident est l’histoire d’un combat entre deux êtres perdus, un concentré d’humanité aussi hilarant que bouleversant. Rémi De Vos, par son art du dialogue proche de la partition musicale, construit une mécanique de précision d’une grande efficacité comique dans la lignée des grandes scènes de ménage du théâtre ou du cinéma. On pense à Rixe de Jean-Claude Grunberg, La danse de mort de Strinberg ou Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee…
Tandis qu’elle s’enferme dans une forme de solitude résignée, lui donne à sa colère un débouché politique en se laissant séduire par ces partis qui prospèrent sur ses détresses…
Ah oui, ces deux-là au plateau c’est quand même un bonheur absolu de comédien. Il et elle pourraient nous réciter l’annuaire, pour notre part, on irait !